Esprit, es-tu là ? Quand commence cette aventure, Camille Flammarion − frère de l'éditeur Ernest chez qui il a publié en 1880 sa fameuse Astronomie populaire − est un astronome réputé, fondateur de l'observatoire de Juvisy et de la Société astronomique de France. Comme nombre de scientifiques ou d'écrivains de son temps, il était également curieux de surnaturel, fasciné par l'au-delà, et adepte du spiritisme. Comme Victor Hugo, qui se verra mêlé, post-mortem, à cette histoire abracadabrantesque et difficile à résumer. Un ami de Camille, le jeune archéologue britannique Nathan Watkins, a découvert en Mésopotamie les traces d'une mystérieuse civilisation qu'il appelle des Pontiques, immortels et détenteurs de pouvoirs inouïs. Ils ont migré vers un ancien bagne en Guyane française, où ils vivent entre eux. Un jour, afin de réaliser un grand projet, ils attirent à eux quelques beaux esprits, dont celui de la jeune Gabrielle Renaudot, collaboratrice et maîtresse de Camille. Afin de la retrouver, l'astronome monte une expédition en compagnie des frères Verne, Paul et Jules, aidés de Nikola, prince du Monténégro, qui y perdra sa fille chérie. La fine équipe va affronter bien des périls et des expériences, afin d'empêcher les Pontiques de s'installer en Palestine, où Theodor Herzl lutte déjà pour créer un État juif. En pleine affaire Dreyfus ! C'est haletant, embrouillé à souhait, le scientifique et le farfelu s'y mêlent à plaisir : on attend déjà un nouvel épisode.