Droits

100 000, parfois 150 000 : selon les responsables de cessions de droits de grandes maisons, les ventes de certains livres cédés aux clubs de lecture (France Loisirs, Grand Livre du Mois) pouvaient atteindre les sommets, il n'y a pas si longtemps encore. "Le point d'orgue de France Loisirs c'était il y a 10 ou 15 ans", estime Eva Bredin, chez JC Lattès. Chez Robert Laffont, on se souvient du lancement en avant-première d'En ton âme et conscience de Claire Norton à 80 000 exemplaires, en 2017.

Mais les temps changent et, en 2021, si les "cessions clubs" n'ont pas à proprement disparu, leurs ventes se comptent désormais en centaines d'exemplaires, plus rarement en milliers. Chez une maison du groupe Editis, on estime que, depuis 2010, le chiffre d'affaires qu'elles généraient a été divisé par 5. Un éditeur du groupe Hachette parle au passé de "projets extraordinaires" montés avec France Loisirs et d'une "lente mais certaine agonie" des cessions clubs.

De l'avis général, peu de chance de revivre l'âge d'or des clubs de lectures, tant l'avenir de France Loisirs depuis son placement en liquidation judiciaire en octobre dernier et sa reprise par le groupe Trésor Financière du Patrimoine paraît incertain. "Nous allons donc chercher le manque à gagner ailleurs, par exemple avec le poche ou en essayant de travailler encore plus à l'étranger, malgré la pandémie", explique Eva Bredin. Chez Robert Laffont, on cite également le livre audio, qui "commence petit à petit à compenser" les pertes et dont le potentiel de croissance est encore fort.

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