Etude

Provence-Alpes-Côte d'Azur: des librairies plus solides

Les Assises régionales de la librairie indépendante - Photo Cécile Charonnat/LH

Provence-Alpes-Côte d'Azur: des librairies plus solides

En introduction des Assises régionales de la librairie indépendante, qui se déroulent les 16 et 17 avril à Aix-en-Provence, l’Agence régionale du livre a présenté un nouvel état des lieux de la filière en Paca.

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Par Cécile Charonnat
Créé le 16.04.2018 à 21h00

Alors que la tonalité s’était révélée plutôt morose en 2012, l’étude économique présentée en ouverture des deuxièmes Assises régionales de la librairie indépendante en Paca, organisées à Aix-en-Provence les 16 et 17 avril par l’association Libraires du Sud, a dévoilé un tableau beaucoup plus flatteur du secteur.
 
Consolidation 

Réalisé par Olivier Pennaneac’h, chargé de l’économie du livre à l’Agence régionale du livre (ARL) en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), l’état des lieux, qui s’appuie sur des données datant de 2016 et 2017, montre de nombreux points d’amélioration du réseau des librairies indépendantes. "Sur un territoire globalement bien desservi, les libraires se professionnalisent et passent un cap, notamment dans la gestion de leurs équilibres financiers", précise Olivier Pennanéac’h, qui pointe notamment l’amélioration globale des marges commerciales, des excédents bruts d’exploitation (EBE) et des trésoreries et la stabilité des charges extérieures, des impôts et des investissements.  
 
Symbole de cette meilleure santé économique, le glissement de plusieurs librairies classées en 2012 en catégorie D, c’est-à-dire réalisant moins de 300000 euros de chiffre d’affaires, à la catégorie C, réalisant entre 300000 et 1 million d’euros de CA. "Dans l’ensemble, les librairies se consolident économiquement", insiste le chargé de l’économie du livre.
 
Des points de vigilance à surveiller
 
Pour autant, les points de vigilance restent présents, telle la marge commerciale des librairies, qui oscille encore à un niveau trop faible, entre 33 et 36%. Salutaire, le renforcement du besoin en fonds de roulement est cependant dû essentiellement à la capacité des libraires à négocier des délais de paiements plus longs et non à l’amélioration générale de leur rotation. "Cela reste une fragilité, explique Olivier Pennanéac’h. Le livre bénéficie en effet d’une exception sur ce point, mais si elle saute, nombre de trésoreries vont plonger."
 
Par ailleurs, la masse salariale et les charges externes représentent entre 84% et 98% de la marge commerciale des librairies du territoire, ce qui laisse peu de place à l’investissement. Une fragilité que vient appuyer l’analyse d’un autre élément comptable, les ratios d’immobilisation. "L’âge des immobilisations montre que les points de vente vieillissent et peinent à être rénovés et reconfigurés. Or, on sait que des investissements en ce sens permettent souvent d’augmenter le CA de 15% à 20%", alerte Olivier Pennanéac’h.

Dense et riche, notamment sur les indicateurs de gestion, la totalité de l'étude est à télécharger sur notre site.

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