En trois jours de vente, Bleu de Prusse de Philip Kerr, paru le 3 mai au Seuil avec un premier tirage de 30 000 exemplaires, se hisse à la 25e place des meilleures ventes de fiction. Traduit par Jean Esch, ce roman de l’auteur écossais, décédé le 23 mars à l’âge de 62 ans, est la douzième aventure du mythique Bernhard Gunther, alias Bernie.

Un héros récurrent et nostalgique qui aime l’alcool, les cigarettes et les femmes (né avec La trilogie berlinoise et repris par l’auteur en 2005), une intrigue policière, un brin d’espionnage et un contexte historique composent la recette de ce succès. Sans oublier un rythme haletant, des personnages terrifiants qui torturent et assassinent sans état d’âme. Bernie, ex-inspecteur de la police criminelle de Berlin passé par les SS puis les camps russes, ex-détective privé, qu’on avait laissé concierge d’hôtel sur la Riviera dans Les pièges de l’exil (18 000 ventes), se retrouve en 1956 piégé par la Stasi et l’impitoyable général Erich Mielke, qui le charge d’assassiner une femme à Londres. Comme à son habitude, Philip Kerr mêle savamment l’Histoire à son récit: ici l’enquête de Bernie en 1939 sur l’assassinat d’un ingénieur dans le nid d’aigle du Führer. Que les fans se rassurent, il reste encore une aventure à traduire. Claude Combet

11.05 2018

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