Disparition

Les réactions au décès de Claude Durand

Claude Durand dans son bureau à Paris en 2005 - Photo O Dion

Les réactions au décès de Claude Durand

Actualisées en temps réel, les réactions recueillies au fil des heures par Livres Hebdo après la mort, dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 mai, de l'ancien P-DG de Fayard, Claude Durand. 

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Par Pierre Georges
Créé le 07.05.2015 à 14h23

François Hollande, président de la République : 
“Claude Durand était un grand éditeur. Il a façonné pendant 50 ans le paysage littéraire et intellectuel à travers ses choix sans concession, contre tous les pouvoirs et à rebours du conformisme. Les livres étaient sa vie : infatigable lecteur, redoutable éditeur mais aussi écrivain talentueux couronné du prix Médicis. Traducteur de Cent ans de solitude, il a aussi été l’un des premiers à révéler Alexandre Soljenitsyne en Europe. C’est avec le livre qu’il a défendu la liberté et la culture.
Claude Durand, ancien instituteur, avait une conception élevée de la République. De ses valeurs. De son message. De sa promesse. Elle signifiait pour lui : faire lire au plus grand nombre les plus beaux livres.
J’adresse à son épouse Carmen, à ses enfants et à ses proches, mes plus amicales condoléances.”

Arnaud Nourry, P-DG du groupe Hachette livre : 
“Découvreur de talents hors pair, défenseur infatigable de ses auteurs, mais aussi homme de "coups" au flair légendaire, Claude Durand restera comme une des grandes figures de l'édition française de ces quarante dernières années. Jusqu'à la fin, il a continué à faire profiter Fayard de son expérience et de ses contacts, et à travailler au quotidien avec ses auteurs. La littérature française et le groupe Hachette Livre lui doivent beaucoup.”

Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication
"Claude Durand nous a quittés le 7 mai. Il avait 76 ans. Celui qui dirigea pendant près de trente ans les éditions Fayard était un esprit libre, un incomparable lecteur qui savait défendre avec passion les auteurs qu’il aimait, jusqu’à les faire connaître et aimer du plus grand nombre. L’éditeur, à qui l’on doit notamment la parution en France de L’archipel du goulag, le traducteur de Gabriel García Márquez et de Jorge Semprún, ne doivent pas faire oublier l’écrivain qu’il était également, couronné du prix Médicis en 1979.
Le grand découvreur de talents possédait lui aussi une très belle plume. Claude Durand aura ainsi eu le bonheur de pouvoir servir la littérature de toutes les façons possibles. Pour reprendre un titre de Julien Gracq : « En lisant, en écrivant ».
J’adresse mes sincères condoléances à sa famille et à ses proches."


Jacques Attali 

Edgar Morin 

Patrick Poivre d'Arvor 

Emmanuel Pierrat 

Christiane Taubira 

Esther Benbassa, sénatrice

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