Les deux indicateurs de vente de livres via Internet se trouvent profondément modifiés, et la comparaison des évolutions avec les années précédentes est rompue. D'une part, Amazon a exigé que les panels de distributeurs élaborés par GFK et Ipsos amalgament d'autres circuits avec Internet afin de noyer ce marché dans une moyenne indistincte. GFK agrège désormais les ventes sur Internet avec celles des librairies de 2e niveau et des grandes surfaces autres qu'alimentaires et culturelles. Cela donne au 1er trimestre 2012 un recul de - 9,7 % en valeur, contre environ 15 à 20 % de hausse avec l'indicateur Internet antérieur les trimestres précédents. Ipsos n'a pas encore établi sa nouvelle répartition, mais est soumis à la même exigence d'Amazon, qui estime que l'indicateur Internet reflétait trop ses propres performances, en raison de sa position croissante sur ce canal. Le baromètre Livres Hebdo/I + C ne subit pas ce dommage, Amazon ayant refusé d'en faire partie. L'an dernier, les ventes sur Internet ont atteint 10 % des ventes de livres selon Ipsos, Amazon en accaparant environ les deux tiers selon les éditeurs.
D'autre part, TNS-Sofres a dû suspendre pour des raisons de rentabilité le panel de consommateurs sur les achats mensuels de livres, dont le ministère de la Culture était resté le principal client. En 2010 (voir graphique), les achats sur Internet déclarés par les panélisés avaient atteint 13,1 %, englobant aussi les sites étrangers ou les non-spécialistes du livre, absents des enquêtes distributeurs. TNS-Sofres et le ministère ont repris une enquête sur les achats de livres moins détaillée et sur un rythme trimestriel, dont les données ne seront pas comparables.
Voir sur Livreshebdo.fr la synthèse des ventes de livres TNS-Sofres par circuit de 2006 à 2010.
