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Les auteurs de l'Animation française accusent à leur tour les éditeurs

Les auteurs de l'Animation française accusent à leur tour les éditeurs

L'association des Auteurs Groupés de l'Animation Française se déclare solidaire de la SACD et demande un rééquilibrage entre adaptation et création originale ainsi que l'arrêt des pratiques abusives dans ce monde dominé par la "Licence".

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Par Vincy Thomas
Créé le 09.07.2015 à 16h54

C'est au tour de l'AGrAF (Auteurs Groupés de l'Animation Française) de s'engager dans la polémique. Il y a une semaine, la SACD expliquait l'effet nocif du trop grand nombre d'adaptations et de licences dans le secteur de l'animation. Cette position a été contestée par le SNE et la Scelf, mais appuyée par la Guilde française des scénaristes. L'AGrAF, qui fédère auteurs, scénaristes, illustrateurs et réalisateurs de l'animation française reprend les mêmes arguments que la Guilde, avec un ton plus vif,  pour se déclarer solidaire de la SACD ; elle demande également une réflexion "pour rééquilibrer la balance entre adaptation et création orginale".  La SACD et la Scelf ont d'ailleurs entamé une discussion sur l'évolution des partages.

"Ces dernières années, la suprématie croissante des adaptations dans les séries télévisées a littéralement étouffé la créativité des auteurs d’animation. Ce ne sont d’ailleurs pas que des adaptations de livres. D’anciennes séries, des jouets, des jeux vidéo et tout ce qui peut augurer un bon succès commercial sont aussi sans cesse adaptés. C’est le règne de la « Licence »" explique l'Association.

"L’animation ne peut pas être qu'une manne financière tout juste vouée à diffuser des produits dérivés du livre"

A l'instar de la Guilde française des scénaristes, l'AGrAF attaque surtout les éditeurs: "Nous comprenons que les éditeurs, dont les revenus ont profité de l’inflation de l’adaptation à la télévision, s’alarment de ce mouvement de rééquilibrage. Mais l’animation ne peut pas être qu'une manne financière tout juste vouée à diffuser des produits dérivés du livre. L'adaptation de livres constituera toujours une part importante des programmes audiovisuels, et c'est formidable si elle favorise la lecture auprès du jeune public. Mais pour autant, on ne peut pas, on ne doit pas réduire l’animation à un outil promotionnel du livre."

Enfin l'AGrAF refuse "absolument que les éditeurs opposent les auteurs de l'animation à ceux du livre", et ne veut "ni exclure les auteurs du livre des séries d’animation, ni leur ravir leurs droits d’auteurs." "Et en vérité, nous sommes conjointement touché par les pratiques abusives que certains éditeurs imposent aux uns comme aux autres" s'insurge l'Association, accusant le système actuel de "rançonner" les auteurs de livres et ceux d'animation.

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