Disparition

Le journaliste et historien Alexandre Adler est décédé

Alexandre Adler - Photo CC BY-SA 3.0

Le journaliste et historien Alexandre Adler est décédé

Le journaliste, auteur et géopoliticien Alexandre Adler est décédé mardi 18 juillet à l’âge de à 72 ans.

Par Elodie Carreira
avec AFP Créé le 19.07.2023 à 10h12

Journaliste et historien spécialiste des relations internationales, Alexandre Adler s’est éteint mardi 18 juillet, à l’hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, à l’âge de 72 ans, a annoncé sa femme, Blandine Kriegel, à l’AFP.

Issu d’une famille aux origines juives, allemandes et russes, Alexandre Adler s’est vu transmettre, par la force des choses, le poids d’une ascendance abîmée par des événements tragiques. En 1969, il intègre l’École normale supérieure, obtient l’agrégation d’histoire et se spécialise sur l’Union soviétique. Il travaille ensuite dix ans à Libération (1982-1992), où il suit de près les actualités soviétiques de l’URSS. De 1992 à 2002, il intègre la rédaction du Courrier international, dont il devient le rédacteur en chef puis le directeur éditorial. Ses « Blocs-Notes » publiés dans le journal lui feront décrocher le prix de la fondation Mumm, en 1999.

Après le 11 septembre 2001

Alexandre Adler passe également cinq ans au Monde en tant que conseiller de Jean-Marie Colombani, jusqu’aux événements du 11 septembre 2001, qui marquent pour lui un nouveau virage politique. De cet épisode tragique naît, en 2002, son best-seller J’ai vu finir le monde ancien (Grasset), un essai sur les conséquences de ces attentats, récompensé du prix du livre politique en 2003. C’est aussi à ce moment-là qu’il rejoint le comité éditorial du Figaro, bien qu’il collabore également avec Le Point et L’Express. Il apparaît aussi souvent sur les écrans de télévision ou sur les antennes radio, dont France Culture, pour lesquels il tient des chroniques de géopolitique.

Érudit reconnu et hétéroclite, Alexandre Adler « avait annoncé précocement la chute de l’URSS », a tenu à rappeler sa conjointe dans un communiqué. L’auteur ne s’est pas contenté de l’Europe de l’Est, écrivant également sur le Proche-Orient, avec Le Monde après Ben Laden (Grasset, 2011), Le Califat du sang (Grasset, 2014) et Quand le Tibet s’éveillera (Cerf, 2020) mais aussi sur l’Amérique avec Où va l’Amérique d’Obama (PUF, 2011) et La Chute de l’empire américain (Grasset, 2017), avant de prédire Le temps des apocalypses, toujours publié par son éditeur de prédilection, en 2018. Avant sa disparition, Alexandre Adler préparait un nouveau traité de géopolitique « presque achevé ».

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