Google devra négocier un accord en France, estime Hervé de La Martinière

Hervé de la Martinière et ses avocats © Olivier Dion

Google devra négocier un accord en France, estime Hervé de La Martinière

Tout en maintenant son action en justice contre le moteur de recherche américain, le PDG du groupe La Martinière estime des discussions indispensables pour faire émerger “une solution satisfaisante pour le marché français”.

Par Hervé Hugueny
avec hh Créé le 15.04.2015 à 23h36

“Il faudra bien qu'un jour tout le monde discute et arrive à une solution satisfaisante pour le marché français”, a déclaré Hervé de La Martinière, à propos de l'affaire Google, le 22 septembre.

Le PDG du groupe du même nom s'exprimait lors d'une conférence de presse au siège de son entreprise, deux jours avant l'audience du procès qu'il a initié en juin 2006 contre le moteur de recherche américain, avant d'être rejoint par le Syndicat national de l'édition et la Société des gens de lettres.

Tout en estimant nécessaire de traiter le dossier sur le plan juridique, Hervé de La Martinière a ajouté qu'après le procès, des négociations pourraient s'engager pour définir un contrat valable pour l'ensemble de l'édition, et pour d'autres projets possibles de numérisation, sur une base claire : “Il faut que Google accepte de payer des droits aux éditeurs et aux auteurs pour les oeuvres qu'il numérise”.

“Nous avons rencontré à plusieurs reprises des représentants du siège américain de Google, qui nous ont fait des propositions de dédommagement, et nous ont invité à travailler ensemble, à des conditions qui n'étaient pas intéressantes”, indique-t-il.

Tout en reconnaissant que ces discussions s'étaient toujours déroulées dans un climat agréable, avec des interlocuteurs qui lui semblaient de bonne volonté, Hervé de La Martinière s'est dit choqué par “cette arrogance, qui consiste à prendre vos livres, et à vous dire ensuite que vous pouvez les récupérer si vous le souhaitez”.

Entre 3 000 et 5 000 titres des différentes maisons du groupe La Martinière ont dû être numérisés, évalue son PDG, “mais ce volume change tous les jours, le processus est continu. Si le tribunal décide d'une astreinte quotidienne, elle pourrait devenir très coûteuse, même avec les moyens dont dispose Google”.

Hervé de La Martinière a aussi annoncé pour mars 2010 la réunion de l'ensemble des sociétés de son groupe (La Martinière, Le Seuil, L'Olivier, Minerva, Aubanel, etc, ainsi que la diffusion Volumen), actuellement dispersées dans le 6e arrondissement de Paris, dans un seul immeuble de 8000 m2 boulevard Romain-Rolland (14e), le long du boulevard périphérique.
15.04 2015

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