Fermeture de sites littéraires par la cyberpolice chinoise

Fermeture de sites littéraires par la cyberpolice chinoise

Le gouvernement chinois contrôle le net par le biais de 30 000 cyberpoliciers. Les 100 millions d’internautes Chinois voient de nombreux sites fermer sous le poids de la censure.

avec pr.d Créé le 15.04.2015 à 19h12

La censure, présente tous les jours en Chine, sévit sur le net. « La censure des écrits n’a rien de nouveau. Sur internet, cela fait dix ans que ça dure », précise Vincent Brossel, responsable du secteur Asie pour Reporters sans frontières. Depuis le début du mois de juillet, la cyberpolice use d’une politique extrêmement répressive pour contrôler la création de sites et la diffusions des informations. Leur priorité, c’est le contrôle. « La censure s’étend sur de nombreux sujets. Elle ne concerne pas seulement les sites politiques, mais porte également sur la critique artistique ou sur les droits environnementaux », explique Vincent Brossel. Le gouvernement chinois surveille et filtre tout si bien que les autorités ont bloqué l’accès au site littéraire israélien www.shvoong.com, visité régulièrement par 20 000 utilisateurs chinois. Le forum de Lu Yang (Zhongguo Dangdai Shige Luntan) a également été retiré le 11 juillet du serveur hôte Lequyuan (Le jardin du plaisir) suite à une requête du Bureau de l’Information de Shanghai (Est). La Radio Free Asia (RFA) rapporte le témoignage d’un poète indépendant chinois, Zhan Dagong : « Les contenus littéraires sont suspects aux yeux du Parti. Les poètes sont souvent emprisonnés car leur mode d’expression est riche et ils peuvent analyser la société chinoise en termes violés et ambigus. Les censeurs de l’internet ne comprennent pas le sens caché et préfèrent carrément fermer le forum par sécurité. » Pour échapper à la censure et éviter des peines pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison (selon l’estimation de RSF, au moins 50 internautes sont en prison), certains utilisateurs ont recours à des logiciels comme « tor » ou aux systèmes des proxies permettant de se rendre sur des sites fermés. Reporters sans frontières espèrent que les J.O. de 2008 vont être une opportunité pour rappeler aux autorités leurs engagements.

15.04 2015

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