Cinéma

Contes italiens et Jurassic World en salles le 10 juin

Kasia Smutiniak et Michele Rondino dans Contes Italiens ; Un Indominus Rex dans Jurassic World - Photo Bellissima Films ; Universal Pictures

Contes italiens et Jurassic World en salles le 10 juin

Les frères Taviani adaptent le Décaméron de Boccace tandis qu'Hollywood redémarre la série Jurassic Parc née sous la plume de l'écrivain Michael Crichton.

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Par Vincy Thomas
Créé le 09.06.2015 à 18h27 ,
Mis à jour le 16.02.2022 à 15h09

Grand écart dans les salles avec deux films inspirés de deux univers radicalement différents: Contes italiens des cinéastes italiens Vittorio et Paolo Taviani et Jurassic World de Colin Trevorrow.
 
Contes Italiens s’inspire de cinq nouvelles du Décaméron de Giovanni Boccaccio, dit Boccace (1313-1375), l’un des textes majeurs de la littérature européenne. Le film se déroule en Toscane, au XIVe siècle, alors que la peste menace Florence. Sept femmes et trois hommes, refusant de céder à la noirceur qui leur ôte toute envie de vivre, fuient la ville pour se réfugier dans une villa à la campagne, où ils dissertent de l’amour. "Nous avions envie de nous rapprocher des jeunes d’aujourd’hui et du présent difficile qui est le leur - nous les côtoyons, dans nos familles, nos rues, lors de nos voyages, expliquent les deux réalisateurs. Hier comme aujourd’hui, en effet, la peste peut prendre mille visages. Mais aujourd’hui, en particulier pour nous deux, le moment d’une rencontre avec Boccace et son Décaméron était enfin arrivé."
 
Pour les frères Taviani, "Une œuvre littéraire peut offrir des histoires différentes au cinéma. Il y a des réalisateurs qui trouvent du plaisir à les illustrer et d’autres non. Nous, non. Nous aimons, bien sûr, les œuvres dont nous nous inspirons, mais nous les considérons comme un élément pour parler de nous, de nos angoisses et de nos désirs. Boccace nous a prêté ses nouvelles et leur inépuisable richesse inventive. Il les a prêtées à de nombreux réalisateurs. Y compris à Pasolini. Son film est une représentation violente et poétique de l’éros. Son film a été censuré, d’autant plus qu’il s’inscrivait dans la lutte pour la libération sexuelle de ces années-là."
 
Plusieurs rééditions du Décaméron de Boccace ont été publiées depuis 2013: Le Décaméron: quatre nouvelles (Nathan), pour les collégiens; Le Décaméron: première journée (Folio); Les contes de Boccace: Le Décaméron, édition 1876, Le Décaméron ou les dix journées galantes, édition 1846 et Le Décaméron: contes choisis, édition 1913 (Hachette / BnF).
 
Loin de cette production italienne, les spectateurs pourront aussi retrouver les dinosaures du Jurassic Park imaginé par Michael Crichton (et publié en 1992 chez Robert Laffont). Pocket l’a ressorti sous format poche en 2009. Le best-seller de l’auteur américain et sa suite, Le monde perdu, sont actuellement épuisés. Hollywood avait déjà pris ses libertés en produisant un troisième film qui était inspiré et non pas adapté d’un roman de feu Michael Crichton. Jurassic World, quatrième film de la série, a définitivement pris de la distance en inventant complètement l’histoire et les personnages, même si l’écrivain est toujours cité au générique. Le film réunit Chris Pratt, Bryce Dallas Howard et Omar Sy. Techniquement, il s’agit surtout du premier film de la série à ne pas utiliser de dinosaures animatroniques, préférant les créations par ordinateurs : stégosaure, apatosaure, vélociraptor, tylosaur et l’effrayant Indominus Rex vont ainsi se promener dans un parc d’attraction enfin ouvert. Une suite serait déjà en route.

 

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