Congrès

SHARP 2016 pour la première fois à Paris

Jean-Yves Mollier, président du comité scientifique du congrès SHARP 2016. - Photo Photo Olivier Dion

SHARP 2016 pour la première fois à Paris

Du 18 au 22 juillet, plus de 400 participants sont attendus au congrès organisé par la Society for the History of Autorship, Reading and Publishing (SHARP). Des universitaires et des bibliothécaires venus du monde entier plancheront sur "Les langues du livre".

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Par Michel Puche,
Créé le 05.07.2016 à 12h16

A l'occasion du congrès annuel de la Society for the History of Autorship, Reading and Publishing (SHARP), trois questions à Jean-Yves Mollier, président du Comité scientifique de cette manifestation et professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.

Livres Hebdo – Qui sont les adhérents de la SHARP ?

La Society for the History of Authorship, Reading and Publishing a été créée aux Etats-Unis en 1991 et elle organise des congrès annuels depuis 1993. Les derniers ont eu lieu à Anvers (2014) et Montréal (2015). Le XXIVe se tiendra, pour la première fois dans l'histoire de SHARP, à Paris. Seule, la ville de Lyon, en France, avait organisé un congrès (2004). Le principe de l'alternance entre l'Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) et le reste du monde a été adopté il y a plusieurs années.
SHARP, longtemps unilingue (anglais) a admis le principe de trois langues de travail (anglais, français et espagnol) afin de faciliter les échanges et la communication entre ses membres, tous intéressés par le livre, l'édition et la lecture, les questions de droit d'auteur, la censure, etc. La plupart des adhérents (un millier) sont universitaires ou bibliothécaires.

Quels seront les temps forts du congrès ?

Le congrès de Paris réunira entre 400 et 500 participants, ce qui ne s'était jamais vu, aucun congrès n'ayant dépassé 300 participants. De ce fait, la BNF (Bibliothèque nationale de France) et la Bulac (Bibliothèque universitaire des langues et civilisations) se sont associées pour offrir onze sessions en parallèle pendant les quatre journées du congrès. Outre ces panels et sessions, la première journée verra l'organisation de "doctoriales" dans lesquelles des jeunes chercheurs présenteront leurs travaux en cours et la deuxième des ateliers numériques très ouverts sur les questions d'aujourd'hui. Par ailleurs, quatre conférences plénières réuniront la totalité des congressistes dans le grand auditorium de la BNF (avec retransmission vidéo dans le petit).

Les invités d'honneur sont, dans l'ordre, Antoine Compagnon, professeur de littérature française contemporaine au Collège de France et à Columbia University (New York), David McKitterick, professeur d'histoire médiévale et directeur de la Bibliothèque de Trinity College (Cambridge), Ann Coldiron, professeur de littérature américaine à Florida State University, spécialiste de la traduction, et Roger Chartier, professeur d'histoire moderne au Collège de France. Pour ce dernier, il ne s'agira pas d'une conférence mais d'une table ronde que j'animerai, avec la participation de Françoise Benhamou, professeur d'économie de la culture (université Paris 13), Lodovica Braida, chaire d'histoire du livre à l'université de Milan, Gisèle Sapiro, directrice d'études à l'EHESS et Alain Vaillant, professeur de littérature française à l'université Paris Ouest Nanterre La Défense.

Quels autres grands noms de la recherche seront présents ?

D'autres temps forts du congrès sont prévus autour de la présence d'universitaires particulièrement réputés mais il est injuste de n'en citer que quelques-uns tant les meilleurs ont tenu à être présents, tels Ian Willison (British Library), Martyn Lyons (New South Wales University, Australie), Lisa Kuitert (université d'Amsterdam), Bill Bell (université de Cardiff), Ian Gadd, président de Sharp (Bath Spa University) ou encore Sydney Shepp (université de Wellington, Nouvelle Zélande). La forte présence du Brésil, de l'Argentine, celle de la Chine et du Vietnam, de l'Australie, de l'Inde, et de la quasi-totalité des pays d'Europe renforce le caractère international de SHARP et augure bien d'un congrès qui a choisi comme thématique centrale: "Les langues du livre", de Babel au numérique.

Inscriptions (325 euros, possible aussi sur place, à la BNF).

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