Première journée du salon : les débats font le plein!

Première journée du salon : les débats font le plein!

Le salon du livre se chauffe doucement. Les dédicaces et les conférences contrastent avec des allées encore clairsemées.

Par Vincy Thomas,
avec vt, avec cf, alw, cn, ca, vlg, dg Créé le 15.04.2015 à 20h04

Après une soirée d'inauguration bondée, comme toujours, vendredi la foule n'était pas encore là, même si les jeunes - scolaires ou autres - étaient particulièrement présents. Le premier jour du salon du livre n'a en tout cas pas manqué pas d'atouts avec beaucoup d'écrivains au rendez-vous et de nombreux débats.
La première nocturne, nouvelle cette année le vendredi, n'a pas été très convaincante et le Hall 1 était déjà vide trois quart d'heure avant la fermeture. En début de soirée, pourtant, les files d'attente pour Bernard Werber (Albin Michel) ou Neil Gaiman (Au Diable Vauvert) empiétaient sur les stands voisins. Et le public témoignait d'un vif intérêt pour le programme indien (Une heure avec...), malgré un stand sans grand éclat. Les sièges manquaient aussi au débat sur les Agents littéraires à La Terrasse Politique. Olivier Nora, PDG de Grasset, pourra revendiquer la phrase du jour. Parlant de cette relation à trois entre l'éditeur, l'auteur, et cet intermédiaire qu'est l'agent, il a lancé : "Je préfère le couple à la partouze." Plus sérieusement, il a expliqué que l'agent est une dépense supplémentaire qui attaque les marges financières de l'éditeur, et l'empêche d'avoir l'oxygène nécessaire pour défendre les écrivains plus difficiles.
Les nouveaux métiers étaient au coeur de ce Salon. Les agents mais aussi les usages du web (de Abebooks à Google). Livres Hebdo organisait son Forum dans l'après-midi. Plus de deux cents personnes étaient là pour savoir ce qu'avait changé Internet dans les métiers du livre. A l'image de la discussion, Claude de Saint-Vincent (Media Participations), aura prévenu des menaces sans dramatiser. "Tout Blake & Mortimer, tout Lucky Luke est aujourd'hui piraté." On trouve ainsi les 80 albums du cow boy de Morris pour 19 euros 90 sur E-bay. "On est dans un moment de Far West. Ca durera deux, trois, cinq ans. Mais les shérifs arriveront", explique-t-il rassurant.
Si le numérique accentue la mutation du secteur, il faut constater, en se promenant dans le salon, que le contact humain et le toucher des livres gardent un fort pouvoir d'attraction.

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