Panthéon

Le monde du livre rend hommage à Simone Veil

Simone Veil - Photo DR

Le monde du livre rend hommage à Simone Veil

Le décès de Simone Veil vendredi dernier a provoqué une vive émotion dans le monde du livre. L’icône de la lutte pour le droit des femmes sera admise au Panthéon sur décision du président de la République.

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Par Cécilia Lacour,
Créé le 05.07.2017 à 18h00

Simone Veil "reposera au Panthéon avec son époux" a annoncé Emmanuel Macron, en conclusion de son éloge funèbre, lors de la cérémonie d'hommage national aux Invalides consacrée à l’ancienne ministre française, ancienne présidente du Parlement européen et académicienne. Cette décision se fait en accord avec la famille. Son décès, le 30 juin, a suscité l’émotion de nombreux acteurs du monde du livre.
 
Françoise Nyssen, ministre de la Culture, rend hommage sur Twitter, à celle qui "a fait avancer l’humanité tout entière".
Le président de l’Académie Goncourt, Bernard Pivot, joue sur les mots pour qualifier de "merveille" la vie de Simone Veil.
Simone Veil a occupé, à partir de 2010, le fauteuil n°13 de l’Académie française, celui de Racine. Lors de son discours de réception sous la Coupole, Jean d’Ormesson, membre de l'Académie française, concluait: "Nous vous aimons, Madame". Dans les colonnes du Figaro, il fait part de sa "tristesse et de [son] chagrin" suite à la disparition de cette femme "aimée et respectée".
 
Dans le JDD, la secrétaire perpétuelle de l’Académie française, Hélène Carrère d’Encausse, a appris avec "beaucoup de peine" la disparition de son amie et "garde à jamais le souvenir de Simone, lumineuse, assise dans son fauteuil numéro 13, levant la main pour intervenir. L’image de quelqu’un qui n’est pas parti et qui ne partira jamais".

Sur Twitter, l’illustratrice et dessinatrice de bande dessinée, Pénélope Bagieu, dit simplement "au revoir" à Simone Veil.
Karine Tuil, prix Landerneau des lecteurs 2016 pour L’insouciance (Gallimard), évoque l’"influence et [le] modèle" laissé par Simone Veil. Elle remercie également, le 5 juillet, Emmanuel Macron pour sa décision d'admettre l’ancienne ministre au Panthéon. Dans les pages de l’hebdomadaire Le 1, qui a consacré son dernier numéro à Simone Veil, Leïla Slimani, Goncourt 2016 pour Chanson douce (Gallimard), signe un hommage intitulé "Mon héroïne", dans lequel elle affirme que "son exemple doit nous obliger et nous interdire de fermer les yeux". La romancière a également déclaré par téléphone au micro de France Inter ce matin que "Simone Veil n’était pas une féministe idéologue, mais elle a écouté les femmes, elle a regardé la situation avec lucidité".
 
Sur le plateau de France Inter, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et également auteure de plusieurs ouvrages consacrés aux femmes, affirme que l’icône pour la lutte pour le droit des femmes, reste "un modèle de courage, de dignité et de volontarisme politique".
 
Sur France 2, l’ancien Garde des Sceaux, Robert Badinter regrette avoir "perdu une amie. La France a perdu certainement une des femmes les plus remarquables de notre Nation".
 
Les biographes de Simone Veil ont également fait par de leur émotion. Sur FranceInfo, Maurice Szafran, auteur de Simone Veil: destin (Flammarion, 1994), salue la figure d’une femme "ultra-féministe", dont la vie a été marquée par d'"interminables combats difficiles et pénibles".
 
Au téléphone pour la radio RTBF, Sarah Briand, auteure de Simone, éternelle rebelle (Fayard, 2015), considère que l’ancienne ministre "a réconcilié beaucoup de Français".
 
Enfin, l’écrivain français juif d’origine polonaise, Marek Halter, a salué, sur Twitter, la vie de celle qu’il considérait comme "une amie, une grande sœur" et est intervenu en direct sur FranceInfo pendant la cérémonie d'hommage national.

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