L'appel de Le Clézio aux éditeurs pour la diffusion de la littérature

J. M. G. Le Clézio chez Gallimard © Olivier Dion

L'appel de Le Clézio aux éditeurs pour la diffusion de la littérature

Dans la conférence qu'il a donnée à Stockholm le 7 décembre, le prix Nobel de littérature 2008 a demandé aux éditeurs de faciliter l'accès aux livres dans les pays les plus pauvres.

Par Catherine Andreucci,
avec ca Créé le 15.04.2015 à 21h00

Jean-Marie Gustave Le Clézio a prononcé, comme il se doit, sa conférence de prix Nobel dimanche 7 décembre à Stockholm.

Intitulé “Dans la forêt des paradoxes”, en référence à l'écrivain suédois Stig Dagerman dont il lisait un livre au moment où il a appris que le prix Nobel de littérature lui était attribué, son discours porte sur ce qui anime l'écrivain, sur la nécessité de la littérature dans le monde contemporain, sur le langage que l'on retrouve dans toutes les cultures.

Il en a aussi appelé à la “responsabilité” des éditeurs dans l'accès aux textes et à la littérature, et en particulier dans les pays les plus pauvres : “En Afrique, en Asie du Sud-Est, au Mexique, en Océanie, le livre reste un luxe inaccessible. Ce mal n'est pas sans remède. La coédition avec les pays en voie de développement, la création de fonds pour les bibliothèques de prêt ou les bibliobus, et d'une façon générale une attention accrue apportée à l'égard des demandes et des écritures dans les langues dites minoritaires - très majoritaires en nombre parfois - permettrait à la littérature de continuer d'être ce merveilleux moyen de se connaître soi-même, de découvrir l'autre, d'entendre dans toute la richesse de ses thèmes et de ses modulations le concert de l'humanité.”

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