La nouvelle est d’importance : Harlequin proposera désormais l’ensemble de ses nouvelles parutions, simultanément en version papier et en version e-book, soit près de 120 titres par mois. Ceci, toutefois, ne concerne pas, pour l’instant, la filiale française (détenue à 50% par Hachette), mais uniquement la maison-mère, nord-américaine (Harlequin est une société canadienne) et qui publie donc en langue anglaise pour le marché anglo-saxon. Téléchargeables sur le site Internet de l’éditeur (www.eharlequin.com), ces e-books seront proposés au format Mobipocket et au format Sony (pour les possesseurs du PRS 500). Le prix ? A peine inférieur à la version papier (la ristourne serait de l’ordre de 6%). Mais l’important n’est pas là. Si on connaît un peu la littérature de genre, et qu’on s’intéresse au phénomène du roman sentimental en particulier, on sait qu’il s’agit du secteur éditorial le plus marqueté qui soit : rien, chez Harlequin, n’est jamais laissé au hasard, et TOUT, y compris le choix des couvertures, est d’abord avalisé par des panels de lectrices soigneusement auscultés. Bref, Harlequin ne se lance pas dans l’aventure du e-book à la légère : en fait, voici deux ans que certains titres de l’éditeur étaient déjà disponibles sous cette forme. Or, toutes les remontées d’informations des lectrices se sont avérées positives. A leurs yeux, les e-books possèdent au moins deux qualités très précieuses : l’immédiateté d’achat et de consultation, et la possibilité de les avoir toujours avec soi, au gré de ses déplacements. Car si l’édition de romans sentimentaux obéit à des règles très strictes, leur lecture obéit, quant à elle, à une constante régulièrement constatée dans toutes les enquêtes : elle est compulsive. N’allez pas croire, pour autant, que les lectrices (puisque ce sont très majoritairement des femmes) de romans sentimentaux sont à l’écart du monde et de la nouveauté. Au contraire, un grand nombre d’entre elles se sont emparées du web, où elles tiennent des forums de discussion spécialisés. Bref, l’annonce d’Harlequin apparaît bien comme le signe que la lecture numérique pourrait rapidement devenir de plus en plus « mainstream ». * * * C’est la rumeur du jour, sur certains sites américains — à prendre donc comme telle, mais enfin, elle n’est pas neutre. Depuis le lancement de l’Iphone, on n’a cessé — et dans ce blog, comme ailleurs — , de gloser sur l’utilisation qu’Apple pourrait faire de cet appareil à des fins de lecture numérique. Et si on s’était trompé du tout au tout ? A en croire, en effet, ladite rumeur, Apple fourbirait un AUTRE appareil, qui serait, tenez-vous bien, la version ressuscitée du défunt Newton. Newton ? une sorte « d’ancêtre » des PDA, dont le projet initial remontait à 1987 et qui avait été dévoilé à la presse en 1992. Trop en avance sur son temps, le Newton s’était soldé par un flop retentissant — Apple devait complètement jeter l’éponge en 1997 — tandis que les Palm et autres Psion prenaient leur envol planétaire. Si la rumeur est fondée, Apple dévoilerait en janvier prochain, dans le cadre du MacWorld de San Francisco, une nouvelle version de son Newton, qui en ferait (écran plus large, notamment) une formidable… machine à lire des e-books. Lire un Harlequin sur un Newton ? Voilà qui constituerait un raccourci saisissant de l’’époque…
15.10 2013

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