Politique culturelle

Françoise Nyssen accélère la mise en œuvre du Pass culture

Françoise Nyssen - Photo Olivier Dion

Françoise Nyssen accélère la mise en œuvre du Pass culture

Imaginée par le ministère de la Culture, l’application consacrée à une large offre culturelle pour les jeunes de 18 ans précise ses modalités de mise en forme. Une troisième réunion du Comité d’orientation est avancée à juillet tandis que quelque 400 jeunes testeront une version d’essai dès le début de l’été.

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Par Léopoldine Leblanc,
Créé le 29.06.2018 à 00h10

Lors d'une rencontre avec la presse mercredi 27 juin, la ministre de la Culture Françoise Nyssen l'a rappelé: le Pass culture est "outil d’information et de valorisation inédit". L’application d’offres culturelles créditée de 500 euros à destination des jeunes de 18 ans précise ses contours, à la suite de la deuxième réunion du Comité d’orientation qui s’est déroulée lundi 25 juin. Une troisième réunion se tiendra dès juillet (plutôt qu’à la rentrée), indique-t-on au ministère.
 
Le début de l’été marque surtout les premiers "recrutements" de jeunes volontaires, assure le ministère. Encore à sa version d’essai, l’application doit être testée pendant six mois par quelque 400 jeunes de cinq départements (Seine-Saint-Denis, Bas-Rhin, Hérault, Finistère, Guyane) avant un élargissement à 10 000 usagers à la rentrée – et un crédit de 250 euros pour chacun. La version d’essai compte pour l’instant une soixantaine d’offres proposées dans les départements tests. A terme, dans sa version finalisée, le Pass culture vise à atteindre les quelque 800 000 jeunes qui franchissent le cap des 18 ans chaque année en France.
 
Des algorithmes pour mettre en avant l’offre de proximité
 
Avec l’utilisation d’algorithmes de géolocalisation, l’application vise à encourager la fréquentation des lieux culturels environnants aux usagers tout en mettant en avant les offres du secteur public et des acteurs indépendants. L’algorithme ferait remonter l’offre d’une librairie indépendante à l’occasion d’une dédicace, par exemple. Si les offres "augmentent chaque jour", comme le souligne le ministère, le catalogue devrait rassembler une diversité d’acteurs aussi bien publics que privés, avec une offre physique ou numérique.
 
La question se pose de la place accordée aux géants de l’offre numérique comme Amazon ou Netflix. "On ne peut pas exclure mais on peut orienter", assure le ministère. A ce sujet, plusieurs propositions d’encadrements des usages sont évoquées comme la négociation de catalogues qui respectent des quotas de productions européennes auprès de ces acteurs ou encore la mise en place d’un "plafond" d’achat pour les jeunes (on ne pourrait dépenser plus d’un certain montant du Pass pour l’offre de ces acteurs).
 

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