Boris Hoffman est mort

Boris Hoffman. © Olivier Dion

Boris Hoffman est mort

L’agent littéraire, né en 1946, est brutalement décédé pendant le week-end. Il dirigeait, avec son frère Georges, une des plus anciennes agences littéraires françaises.

Par Catherine Andreucci,
avec ca Créé le 15.04.2015 à 19h12

L’agent littéraire Boris Hoffman est décédé ce week-end, à l’âge de soixante ans, pendant son sommeil. Il dirigeait avec son frère, Georges, l’agence Hoffman, une des quatre grandes agences littéraires françaises, et une des plus anciennes. Elle a représenté et représente encore aujourd’hui de nombreux écrivains étrangers comme Henry Miller, John Le Carré, Ivan Bounine, Eugène Ziamatine, mais aussi des auteurs français comme Maurice Druon, François Bizot, Albert Cossery, Annie Saumont. Né en 1946, Boris Hoffman avait repris en 1971, avec son frère, l’agence littéraire fondée par leur père Michel Hoffman (en 1934) à la mort de ce dernier.
D’origine russe, Boris Hoffman était proche d’écrivains comme Vladimir Maximov ou Andréï Siniavski. Ce linguiste émérite parlait couramment le russe (qui était sa langue maternelle), l’allemand, l’anglais, l’italien, l’espagnol et le portugais, mais aussi le chinois, le yiddish, l’albanais... Autant de langues qu’il avait étudiées aux «Langues O’», après des études de droit. « Personne n’a jamais su combien de langues il parlait, même moi », raconte Georges Hoffman. Beaucoup, dans la profession, louaient la générosité et la disponibilité de cet homme très cultivé.
Il portait un regard lucide sur son métier. En 2004, il racontait à Livres Hebdo: «Des éditeurs se disputent parfois à plusieurs des livres que je n’aime pas; inversement, je proposerai à 18 éditeurs différents un livre qui m’a transporté et j’essuierai 18 refus successifs » (1).
«L’agence continuera, c’est le souhait de tout le monde, assure son frère. Mais il est certain que nous devrons renouer de nombreux contacts car le métier d’agent littéraire est un travail très personnel qui repose sur des relations fortes entre les gens. »
(1)LH 541 du 23.1.2004, p.79-82

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