ARRÊT D'ACTIVITÉ

Après cinq années d'édition, Anabet a mis fin à son activité. Fondée en 2006 par deux journalistes, David d'Equainville et Nathalie Guiot, la maison, qui publiait une quinzaine de titres par an, n'en a fait paraître aucun depuis février. Plusieurs facteurs ont joué dans cet arrêt. Tout d'abord, "notre principal investisseur s'est retiré et les négociations n'ont pas abouti pour trouver un repreneur", explique David d'Equainville. De plus, analyse-t-il, "être petit et lancer un catalogue généraliste multiplie les risques". Une ligne éditoriale qui réunit pamphlets, essais d'intervention, littérature, beaux livres, ouvrages pour la jeunesse... est "peut-être une erreur tactique", d'après l'éditeur, qui indique avoir réalisé en 2010 un chiffre d'affaires autour de 250 000 euros. Il estime aussi que la diffusion, assurée par Vilo, n'était pas adaptée à une production très centrée sur l'actualité. Anabet s'était fait remarquer avec plusieurs titres, dont 40 ans de rentrée littéraire, une galerie de portraits d'écrivains photographiés par Ulf Andersen commentée par Pierre Jourde, le best-seller allemand Zones humides de Charlotte Roche, Urakami, portfolio de Guillaume Herbaut, Demain, c'est bien aussi de Kathrin Passig et Sascha Lobo... La maison avait créé le prix du Pamphlet, remis chaque année depuis 2006 et qui s'arrête en même temps que l'activité d'édition.

31.05 2016

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