Quel bilan tirez-vous de votre dernière saison?

La progression de nos audiences prouve qu'il y a une envie très forte de renouer avec des histoires et du sens. La littérature ne doit pas s'adresser aux élites mais à tout le monde. Ce que je cherche, c'est donner envie de lire. Il faut être généreux, efficace, populaire.

Il y a un lien fort entre « La grande librairie », les libraires et les lecteurs.

C'est important qu'il y ait des émissions prescriptrices. J'ai envie d'être utile, et c'est une émission qui sert. Nous voulons que le lecteur devienne actif. Nous avons créé un réseau avec les libraires qui se sont approprié l'émission. Les téléspectateurs osent aller en librairie. Une émission sur Pierre Michon, et les fonds sont dévalisés. Quand Grands Corps Malade parle de poésie, les libraires sont heureux de voir venir de nouveaux clients. Votre sondage le confirme.

C'est une mission politique?

Les écrivains posent des questions sur le réel. Ils interrogent le monde. Je veux leur donner une parole publique. Il est dommage que le livre ne soit plus dans les journaux télévisés. Le jour où il y aura un écrivain par jour au 13 heures, ce sera la révolution. Il nous battra et j'en serai ravi. D'ici là, il faut restaurer l'art de la conversation. C'est un combat. Si on s'y met tous, on fera une nation de lecteurs.

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